Mathilde veut rencontrer quelqu’un de respectueux et gentil. Elle a rendez-vous avec John qu’elle apprécie beaucoup. Ils discutent beaucoup ensemble. Elle le rencontre et là c’est le drame : elle n’aime pas sa façon de s’habiller du coup elle met fin au rendez-vous : peut-être que tu as déjà vécu ce genre de situation. Tu sais la situation où tu trouves toujours LE truc qui ne va pas. Figure-toi que ça porte un nom : l’auto-sabotage.
Qu’est-ce que c’est ?
L’auto-sabotage, c’est le fait de faire quelque chose qui n’est pas dans ton intérêt, voire même quelque chose de toxique mais que tu ne peux pas t’en empêcher. La plupart du temps, les personnes ne savent même pas qu’elles s’auto-sabotent. Ce mécanisme inconscient s’explique principalement par la peur : dans le cas de Mathilde, elle pense ne pas mériter l’amour car sa mère lui disait toujours “personne ne va vouloir de toi tellement tu es pénible ma fille!”. Ces paroles se sont ancrées comme des croyances et par peur du changement, elle va avoir des comportements qui vont donner raison à sa mère.
L’auto-sabotage peut venir de plusieurs causes :
- des croyances limitantes ;
- une faible estime de soi ;
- des peurs (du jugement, ne pas être à la hauteur, de l’échec, de la réussite etc.)
- des conflits internes ;
- des blessures du passé (cf article)
Il est tout à fait normal d’avoir des peurs surtout que l’auto-sabotage survient lors de grands changements. Cependant, si ces mécanismes guident tes actions, tu vas droit vers l’échec : tu dois être en capacité de laisser de côté ces peurs et croyances (que tu as identifiées) voire même de les surmonter. L’auto-sabotage est souvent ancré au plus profond et on ne parvient pas toujours à le détecter. Je te présente les types d’auto-sabotage pour que tu puisses plus facilement t’apercevoir si tu es concernée.
Les types d’auto-sabotage
- ne pas terminer les choses : la personne n’hésite pas à commencer des choses nouvelles, se lancer dans des défis mais elle ne va pas jusqu’au bout : elle arrête à mi-chemin ou abandonne avant la fin. Elle y met beaucoup de temps et d’énergie ! Cependant, en n’atteignant pas son objectif, elle est sûre de ne pas se heurter à un potentiel échec et aux jugements de valeur qu’elle pourrait entendre.
- procrastination : c’est l’habitude de reporter une tâche à plus tard. Si on peut à première vue penser que c’est un manque d’intérêt, la personne peut surtout avoir peur de l’échec. Si elle ne met pas de temps et d’énergie à la tâche, elle aura ainsi une excuse si cela échoue.
- perfectionnisme : cette recherche de la perfection est l’excuse parfaite pour..ne pas avancer réellement !
- trouver des excuses : trop vieux ou pas assez d’argent, pas le bon moment ou trop comme ça…bref la panoplie peut être large et permet de justifier le fait de ne pas atteindre son objectif/son idéal !
Comment éviter l’auto-sabotage ?
Comme pour tout travail sur soi, la première étape est d’en prendre conscience. Identifier que l’on s’auto-sabote et à quel moment est déjà une énorme avancée. Pour cela, tu peux réfléchir à ce que tu aimerais avoir et les raisons pourquoi cela ne marche pas. Tu peux réfléchir en regardant les types d’auto-sabotage et en analysant ton comportement.
Prendre conscience, cela veut aussi dire assumer la responsabilité de ce qu’on vit ! La responsabilité (responsability en anglais – response ability ou capacité à répondre) nous fait passer de victime à acteur : en étant consciente de ma responsabilité dans ce que je vis, je vais reprendre le pouvoir pour comprendre ce qui me pousse à agir comme cela.
Est-ce que mes ancêtres dont les actes ont été mal vécu par le reste de la famille ? Est-ce que j’ai été un enfant désiré et respecté par une mère et un père « suffisamment » aimants ? Est-ce que j’ai ressenti le soutien, la confiance et les encouragements de mon environnement social et familial ? Les questions d’auto-sabotage peuvent souvent se référer à ce que j’ai vécu dans mon cadre familial.
Se questionner pour cibler ce qui me pousse à adopter ces comportements inconscients peut s’avérer complexe seule. Si tu en ressens le besoin, je peux t’accompagner dans cette démarche qui t’aidera à évoluer et ainsi être profondément heureuse.