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Tu vois un 6 ou un 9 ?

“Il ne pense toujours qu’à lui !” “Elle ne comprend absolument pas ce que je vis” “C’est dingue, comment peut-il penser qu’avec des fleurs, je vais lui pardonner ?!”

Nous avons TOUS déjà entendu ces phrases. Nous avons peut-être même été à l’initiative en les prononçant. Enervée, agacée, frustrée, désemparée. Ces phrases reflètent souvent le fossé qui nous sépare à l’autre. Pourtant, il ne suffit pas de grand chose pour construire un pont

Différentes perceptions

Si tu te sens incomprise ou qu’au contraire, tu ne comprends pas l’autre, je te conseille une chose : prendre du recul et changer de lunettes. La vie est une belle aventure où chacun porte une paire de lunettes unique. Les verres qui nous servent à voir notre quotidien sont fabriqués avec notre bagage génétique (le transgénérationnel, l’intergénérationnel), éducationnel (l’environnement dans lequel on évolue et la société) et nos expériences de vie. C’est la raison pour laquelle nous ne comprenons pas forcément certaines personnes : nous n’avons pas évolué dans le même contexte ni vécu les mêmes épreuves. Chacun porte ses blessures et ses apprentissages selon la façon dont il a vécu les choses.

Alors, sur l’image, vois-tu un 6 ou un 9 ? Qui a raison ? Qui a tort ? La vérité est ailleurs : nous avons tous notre vérité. C’est une question de communication.

La communication, cette clef du bien-être

La communication, c’est passer un message à une personne. Alors, tu vas me dire quel est le lien entre percevoir les choses d’une certaine façon et la communication ? C’est souvent ce qui coince et ce qui fait que les relations, quelle que soit le type (amicale, amoureuse, professionnelle…) ne fonctionne pas. Nous ne savons pas communiquer.

Prenons un exemple très concret :

Mireille et Mathieu discutent ensemble en soirée. Mathieu allume une cigarette et Mireille commence un discours très moralisateur sur la cigarette. Mathieu agacé, retorque qu’il fait bien ce qu’il veut et que Mireille n’est pas sa mère. Mireille se fâche et quitte la table.
Point de vue de Mathieu : elle est complètement allumée celle-là à me prendre la tête en soirée pour une clope
Point de vue de Mireille : encore un égoïste qui intoxique les gens et qui en plus en a rien à faire

Qui a raison ? Qui a tort ?

D’une situation banale, on arrive à une situation conflictuelle. Sauf que si l’un et l’autre avait communiqué, ils auraient entendu la perception de l’autre.

Parce que Mireille a perdu son papa à 7 ans, il est décédé d’un cancer du poumon alors qu’il n’a jamais fumé. Sa femme oui. Parce que Mathieu s’est mis à fumer depuis sa dernière rupture. Il sait que ce n’est pas bon mais seul, il manquait de motivation pour stopper.

Quelle conclusion tirer de cette histoire ?

Nous ne pouvons pas deviner le vécu de l’autre. Notre comportement est influencé par tout un tas de facteurs conscients et inconscients. Cependant, quand ils sont conscients, ils peuvent être verbalisés. Si Mireille avait expliqué son traumatisme, Mathieu aurait peut-être éteint sa cigarette. Si Mathieu avait expliqué pourquoi il fumait, Mireille aurait peut-être partagé des astuces pour arrêter de fumer. Communiquer nos besoins et nos limites peut s’avérer plus porteur qu’on ne le pense.

Quand et comment communiquer ?

Evidemment, la forme influence aussi la façon dont le message sera reçu. Communiquer quand on est émotionnellement très touchée n’est en général pas le moment idéal : nous n’avons pas assez de recul pour écouter l’autre. Car oui, communiquer c’est faire passer un message mais aussi, et surtout, écouter celui de l’autre ! Donc, si tu sens que ton corps commence à bouillir ou que tu as envie de pleurer, prends le temps d’abord de digérer l’émotion seule : évacue ! Tu n’es à ce moment pas en capacité de communiquer quoi que ce soit et le message risquerait d’être brouillé. Utilise plutôt des techniques de respiration pour calmer cet état. Si l’émotion n’est pas présente, tu peux communiquer tes besoins et limites (ce que tu aimerais, ce qui te dérange…) en utilisant le “je” plutôt que “tu” : dans le cas de Mireille, elle aurait pu dire “je n’aime pas la cigarette car j’ai perdu mon père probablement à cause de cela, alors qu’il ne fumait pas”. Par contre dire “tu t’intoxiques avec la cigarette” n’a pas la même effet. Un des propos est accusateur, l’autre non.

Je te propose de tester l’exercice : la prochaine fois que quelque chose te dérange (même quelque chose de minime) : communique ! J’entends d’ici certaines personnes me dire “non mais c’est pas grave si ça fait plaisir à l’autre” : non, car vivre des choses en subissant, quand c’est quelque chose que nous n’avons profondément pas envie, ne va générer que de la frustration et des rancœurs…que l’on reprochera des années plus tard ! Communiquer ne va pas créer de conflits, au contraire, il permet de les éviter sainement et que chacun respecte le périmètre de l’autre.

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