« T’es trop sensible ! » ; « Prends du recul » ; « Pourquoi tu te mets dans cet état ? » « Mais t’énerve pas ! » ; « Tu pleures pour rien » ; « Tu stresses jamais ? » ; « Elle rigole toujours celle-là ! » Si vous avez déjà entendu une de ces phrases, bingo, cet article est pour vous.
On fait souvent la vie dure à nos émotions pourtant elles sont de formidables indicateurs sur notre état. Elles permettent de traduire notre intérieur et de mieux comprendre nos besoins.
Bon, je vous avoue une chose : je n’ai pas toujours eu ce discours. Pendant pas mal de temps, je considérais les émotions comme un « poids ». Quelque chose de négatif qui pouvait me fragiliser et que je ne maîtrisais pas. En même temps, rien d’étonnant à cela. Depuis toujours, les gens ont ce discours : si tu pleures, tu es faible. Quand tu ressens une émotion (plutôt dite négative), on essaie de te stopper : « ne pleure pas », « ne stresse pas », « arrête de t’énerver». Mais, au fur et à mesure des années, j’ai compris que ce que je voyais comme une faiblesse était en fait un atout. Il ne fallait donc pas subir ces émotions mais plutôt les comprendre, pour mieux les vivre. C’est ce qu’on appelle l’intelligence émotionnelle.
« Ce ne sont pas les émotions qui gênent mais leur absence. »
L’intelligence émotionnelle, c’est cette capacité à reconnaître, comprendre et maîtriser ses émotions. Les émotions vous informent ! Quand vous parvenez à les comprendre, c’est même carrément passionnant. Elles vous donnent plein d’indicateurs sur vos besoins, le chemin à prendre, vos limites et vos valeurs. Par exemple, quand vous êtes en colère face à une personne, c’est qu’elle a touché une limite en lien avec vos valeurs. Un burn-out vous indique que vous avez dépassé votre degré d’acceptabilité et vous incite alors à bifurquer de chemin. Non seulement, ces émotions vous obligent à réfléchir sur vous mais elles vous permettent aussi de mieux comprendre l’autre. Et oui, parce qu’elles se manifestent ces émotions…psychologiquement, physiquement et comportementalement parlant ! Des joues rouges, les mains qui tremblent…Mais alors, comment réagir face à ces émotions ?
« Quand on cesse de reconnaître ses émotions, on cesse de comprendre le sens de ses expériences. »
Surtout, n’ignorez pas votre émotion et n’accusez pas l’autre de vous avoir mis dans cet état ! Pour qu’elle ne prenne pas le dessus sur vous, pour arriver à la maîtriser, il est intéressant de l’écouter et surtout de la comprendre. Liez cette émotion à la situation que vous avez vécue : quand est-ce que vous vous êtes énervée ? Quand est-ce que vous avez senti vos mains trembler ? Qu’est-ce qui a fait battre votre coeur plus rapidement ? Quelle action ? Quelle parole ? Non seulement, vous allez récupérer des billes sur vos besoins, vos limites mais en plus vous allez comprendre ce que vous ne devez pas vous infliger. Vous allez alors utiliser votre émotion et la réguler. La boucle est bouclée !
Accepter et Ecouter – Comprendre – Utiliser – Réguler
Je vous assure que quand vous arrivez à cerner ce qui vous met dans des postures délicates, ce qui vous agace ou ce qui vous angoisse, vous allez éviter de vous faire vivre cela ou alors, si malheureusement, vous ne pouvez pas faire autrement (contexte pro. par exemple), le savoir vous permet de vous préparer et ainsi diminuer l’impact sur vous.
L’émotion sublime l’humain ; alors écoutez-la : plus le ressenti est fort, plus l’information envoyée est importante.